En février 2025, à la demande du Premier ministre François Bayrou, la Cour des comptes a rendu son rapport sur la situation financière des caisses de retraites. Cela dans le cadre du conclave qui réunit les représentants des syndicats, le patronat ainsi que les membres du gouvernement dans le but d’apporter des solutions concrètes sur la viabilité du système des retraites. Cela fait en effet suite à l’entrée en vigueur de la réforme Borne en 2023, laquelle a soulevé des controverses, notamment en ce qui concerne l’avenir des retraités.
Un système sous pression, mais une légère bouffée d’oxygène après la réforme
Le rapport de la Cour des comptes demeure un sujet d’actualité préoccupant. Celui-ci souligne l'impact du vieillissement de la population qui conduit à un déséquilibre entre le nombre d'actifs cotisant et le nombre de retraités bénéficiant des pensions.
Cet équilibre se serait dégradé entre 2002 et 2010, tandis que l’année 2023 révèle un excédent de +8.5 milliards d’euros. Cela s’explique par la réforme de 2023 qui porte principalement sur le recul de l’âge de départ à la retraite. De même, la situation financière a provisoirement repris des couleurs grâce à l’inflation. Toujours selon la Cour des comptes, la revalorisation des phttps://www.cnracl.retraites.fr/ensions a également généré des impacts en plus des facteurs susmentionnés.
Le régime général, le régime des salariés agricoles et la CNRACL fragilisés
Le rapport de la Cour des comptes met en lumière la fragilité de certains régimes spécifiques, en particulier le régime général, le régime des salariés agricoles et la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL).
Le régime général, qui reste le pilier du système de retraite, fait face à une véritable pression liée à la baisse de la natalité et à l'allongement de l'espérance de vie. Le régime des salariés agricoles, quant à lui, est particulièrement vulnérable en raison de la faiblesse des cotisations, souvent liées à des revenus modestes dans ce secteur. Les travailleurs agricoles sont confrontés à un écart notable entre leurs contributions et le montant des pensions qu'ils percevront à la retraite. Quant à la CNRACL qui gère les retraites des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, celle-ci fait face à une situation similaire.
Projections sur les années à venir
Si la réforme 2023 est maintenue, l’équilibre du système serait préservé jusqu’en 2032 selon la Cour des comptes. En ce qui concerne la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), l’amélioration relative au solde du régime général est estimée à +1.6 milliard d’euros en 2025.
Par ailleurs, la Cour des comptes a fait ressortir les anticipations suivantes à l’horizon 2023 : 11.8 milliards d’euros correspondant au solde de l’ensemble des régimes (selon l’estimation du Rexecode) et 9.7 milliards d’euros (selon la Direction du Trésor).
En bref, la situation actuelle est un appel à l’action pour garantir la viabilité du système à long terme. C’est d’ailleurs l’objet principal du conclave.
La nécessité de sécuriser sa retraite via le système par capitalisation
Face à ces incertitudes, il devient primordial de sécuriser sa retraite. Les placements par capitalisation apparaissent comme une solution complémentaire indispensable, tels que le Plan d’épargne retraite (PER). Celui-ci est ouvert à tous (tout individu sans distinction, travailleurs indépendants ou TNS, fonctionnaires), de même qu’aux salariés, aux cadres et aux dirigeants d’entreprise. Tout ce qu’il faut connaître sur per. fr.
Ce système par capitalisation se démarque par une plus grande autonomie financière et contribue à limiter la dépendance aux décisions politiques pour mieux anticiper l’avenir. De plus, grâce à la souscription au PER par entre autres, le titulaire a la possibilité d’optimiser sa fiscalité au moyen de la déductibilité de ses primes de versement qui s’opère sur son impôt sur le revenu.